Sunday night, it's routine with dad.

C’est dimanche soir. Dimanche soir qui veut dire ? Routine avec le meilleur papa du monde, dans un fast-food. Dimanche soir est synonyme de flemme. Flemme parce que demain, c’est lundi, qu’il faut repartir au travail ou à l’école, qu’il faut reprendre la routine quotidienne et c’est insupportable. Alors du coup, le dimanche soir, on profite des derniers instants du week-end, rien que tout les deux. Tous les dimanches soir, en général, on se retrouve dans un fast-food, on essaie de varier, pour éviter de se rendre toujours dans le même. Parce que papa à la flemme de cuisiner. Et aussi parce que c’est notre rituel depuis que je suis toute petite. Je ne saurais même pas dire quand cela a commencé. Mais ça me fait du bien de n’avoir mon père rien que pour moi, rien que pour deux heures, tout en mangeant des cochonneries. Il est dix-neuf heures et j’arrive dans ce fameux fast-food, où le symbole est une belle couronne et où les gens qui bossent au marketing sont des génies ! Papa m’a envoyé un texto il y a dix minutes, me disant qu’il arrivait. Je m’installe donc à une table, en attendant qu’il arrive pour que l’on commande tous les deux. Parce que bien sûr, c’est papa qui offre. Sauf cas exceptionnel. Type Saint-Raphaël, fête des pères ou un truc à fêter, comme le permis, une bonne note, un examen réussi… Enfin bref, cas plutôt rare quand même. J’attends patiemment sur mon téléphone, que mon cher petit papa arrive pour que l’on dîne ensemble et que je lui raconte ma semaine, puisque cela fait déjà une semaine que l’on ne s’est pas vue.

tu observes l'horloge accrochée au mur du salon, et tu fronces un peu les sourcils. tu es en retard. et ça, c'est assez rare pour être souligné. un soupir s'échappe de tes lippes, tandis que tu enfiles des vêtements assez confortable pour la fin de journée. pour être honnête, tu n'as pas fait grand chose aujourd'hui, t'es contenté d'avancer sur des papiers ou d'autres travaux que tu mènes ces derniers temps. tu glisses une main dans tes cheveux courts, avant d'envoyer un message à xena.
ta princesse, ta guerrière, avec qui tu as rendez-vous comme tous les dimanches soir.
en général pour un repas autour d'un fast-food, parce que c'est plus simple et que c'était facile de faire plaisir à ta fille quand elle était plus jeune. c'est resté avec le temps, il faut croire. un petit soupir glisse d'entre tes lèvres, tandis que tu termines de te garer, avant de rejoindre ta fille à l'intérieur. tu aimes passer du temps à ses côtés, que ce soit pour un simple dîner ou pour une après-midi quand tu peux t'en libérer, et que xena ne travaille pas. tu as tendance à oublier ça, parfois, que ton bébé grandit. (et toi, tu vieillis, à côté de ça.)
tu repères sans mal la chevelure rousse de ta fille non loin, et tu t'approches un peu, esquissant un sourire, venant déposer un tendre baiser sur sa joue. bonsoir. tu souffles en te redressant un peu. comment tu vas ma puce ? tu demandes doucement. elle est belle, ta fille. tu esquisses un tendre sourire.

Tu pianotes sur ton téléphone. Tu envoies des textos à tes amis. Tu commentes des photos sur Instagram. Tu fais un petit point sur Facebook, même si tu dois avouer que tu n’y vas plus trop souvent ses derniers temps. Tu es comme devenu accroc à Instagram. Ce réseau social est devenu celui que tu ouvres le premier le matin au réveil. Tu regardes l’heure, tu sais que ton père ne va plus tarder, il t’a prévenu. Il n’a pas l’habitude d’être en retard, alors tu t’imagines toutes sortes de scénarios qui ont bien pu le mettre en retard. Pas un accident, sinon il t’aurait appelé pour te dire qu’il ne pouvait pas venir. Tu imagines plutôt un rencard qui s’est un peu éternisé, où ton père à dû le mettre à la porte, lui expliquant que ce soir, il avait un rencard avec sa fille.
Mais tu n’as plus le temps d’imaginer d’autres scénarios, puisque ton père vient d’entrer dans le restaurant. Tu n’as pas besoin de lui faire signe pour qu’il te trouve, ta crinière rousse lui à tout de suite sauter aux yeux. Il faut dire, qu’il y a peu de rousse aussi flamboyante que celle de ta couleur naturelle.
Tu ne te lèves pas, tu n’as pas eu le temps. Ton père se penche, dépose un doux baiser sur ta joue avant de s’asseoir en face de toi. « Ça va bien, et toi, tu vas bien ? Comment se fait-il que tu sois en retard ? Un rencard qui à durer plus longtemps que prévu ? » Tu veux savoir pourquoi il a mis du temps à arriver, tu t’es imaginé pleins de choses, alors tu as besoin de savoir si ton imagination est plutôt bonne. Avec ton père, pas de tabou. Vous parlez de tout. Vous arrivez facilement à vous ouvrir l’un à l’autre. Pas de problème de communication dans la famille, ça, c’est sûr. Alors, tu espères que ton père à quelque chose de croustillant à te raconter, sous peine de te décevoir.

tu sais que les questions vont tomber, que ta fille ne se gênera pas pour t'en poser des tonnes sur la raison de ton retard. tu ne l'es quasiment jamais, ou alors c'est vraiment rare, et tu as toujours une bonne justification. pas ce soir, et c'est bien ça le souci. tu te pinces les lèvres un bref instant, retenant un petit soupir, entrant dans le fast-food. tu repères rapidement la rouquine et t'approches de la table à laquelle ta fille c'est installée. tu esquisses un sourire, viens déposer un baiser contre sa joue avant de venir t'asseoir en face d'elle. ça va bien, et toi, tu vas bien ? comment se fait-il que tu sois en retard ? un rencard qui à durer plus longtemps que prévu ?
tu lèves les yeux au ciel à ses mots, amusé, esquissant un petit sourire avant de hausser les épaules l'air de rien. tu ne sais pas ce qu'elle est allée s'imaginer, encore, xena, mais bon. petite curieuse. tu souffles avec un sourire, déposant ta veste sur le dossier de la chaise. qu'est-ce que tu veux manger ? que tu demandes en te relevant, récupérant ton porte-monnaie, allant rapidement commander pour vous deux. tu sais ce qu'elle l'habitude de prendre, xena, mais tu préfères toujours le lui demander malgré tout. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, revenant quelques minutes plus tard, un léger soupir sur les lèvres. tu reviens t'installer à table, observant un instant ta fille, esquissant un sourire.

j'étais plongé dans des travaux, je n'ai pas vu l'heure. tu souffles en explication à ton retard. ce n'est pas totalement faux, en plus. tu te mords l'intérieur de la joue et esquisses un petit sourire. mais si tu veux vraiment une anecdote, y'a un mec qui a essayé de me draguer l'autre jour, quand je suis passé au zest. tu ris un peu, haussant les épaules, comme si c'était normal que d'en parler avec ta fille. mais c'est sans doute le fait de l'avoir eu jeune. il n'y a que dix-sept petites années qui vous séparent, et vous avez toujours été relativement proches. tu esquisses un petit sourire.

Tu ne perds pas de temps. Tu ne mâches pas tes mots. C’est ce qui fait que votre complicité, entre toi et to père est aussi belle. Vous vous dites les choses, avec diplomatie bien sûr, mais vous n’avez pas de tabous. Vous pouvez vous parler de tout, sans avoir peur d’un jugement ou d’un regard différent par la suite. La communication dans votre relation père-fille est très importante et ça, ton père l’a toujours compris. Ceci dit, il est psychologue, alors forcément, c’est plus simple de comprendre sa fille dans ces cas-là. Ton père te traite alors de petite curieuse avant de te demander ce que tu désires manger. « Comme d’habitude, on ne change pas une équipe qui gagne ! » Tu as eu un coup de cœur pour un sandwich du fast-food, depuis impossible d’en manger un autre, sans le regretter par-derrière. Ce sandwich pourrait presque t’emmener jusqu’au septième ciel si tu le dégustais bien comme il fallait.

Ton père va alors commander vos deux menus. Pendant ce temps-là, tu prends ton téléphone et regardes Snapchat. Bien sûr, tu ne peux t’empêcher de mettre une story de toi au fast-food, avec pour légende, ‘dîner en tête-à-tête avec le padre’. Votre complicité fait jalouser beaucoup de tes amis, et tu dois avouer que tu es plutôt fière de la relation que tu as avec celui-ci. Ton père revient après quelques minutes, avec le plateau contenant les menus dans les mains. Il te dit alors qu’il faisait des travaux et qu’il n’a pas vue l’heure passer, d’où son retard. « Mais ce n'est même pas une excuse valable en plus ! » Tu fais mine de bouder avant de boire un peu de ta boisson et de commencer à grignoter ton sandwich. Ton père te raconte alors une légère anecdote. « Comment ça essayer ? Ça veut dire qu’il a tenté, mais qu’il n’a même pas réussi ? Il était mignon au moins ? » Le problème entre toi et ton père, c’est que vous avez totalement les mêmes goûts pour les hommes, alors d’un coté, quand tu demandes un avis sur un garçon, c’est plutôt simple, mais après, il faut se battre pour savoir s’il est hétéro ou homo.

tu la connais quasiment par cœur, xena. et un sourire coule sur tes lèvres à ses mots. évidemment que tu aurais pu passer commander sans trop te tromper sur ses goûts. tu t'éloignes un peu, juste le temps de quelques minutes, celui de revenir ensuite à table en face de la rouquine, esquissant un petit sourire.
tu retiens un léger soupir en t'installant, laissant la jeune femme récupérer son menu, tandis que tu arques un sourcil face au regard de ta progéniture. mais ce n'est même pas une excuse valable en plus ! un rire t'échappe, et tu hausses les épaules. tu verras, quand tu commenceras à faire des heures supplémentaires parce que t'arrives pas à boucler certains trucs. tu souffles, taquin. mais ouais, aujourd'hui, c'est dimanche, et tu aurais pu t'abstenir de bosser, mais bon. ce n'est pas le même travail que celui que tu réalises au quotidien. tu te pinces les lèvres un bref instant, servant tout de même une anecdote de la semaine à xena.

comment ça essayer ? ça veut dire qu'il a tenté, mais qu'il n'a même pas réussi ? il était mignon au moins ? tu viens boire une gorgée de ta boisson, affreusement sucrée. pourquoi est-ce que tu t'infliges ça ? une bouteille d'eau aurait totalement pu faire l'affaire. ne cherche pas, il était trop vieux pour toi. tu souffles, esquissant un petit sourire face à ta fille. et si tu trouvais ça étrange au début, tu t'y es fais, à vos petites discussions qui pourraient être celles de deux adolescents. il n'avait rien d'exceptionnel. et puis j'avais autre chose à faire le jour-là, pour être honnête. tu ajoutes en haussant les épaules, une petite moue sur les lèvres. rien de bien fameux à raconter, en somme. tu te pinces les brièvement les lèvres, riant un peu, relevant le regard vers xena, sondant ce dernier un instant.

La relation que tu as avec ton père est étrange. Enfin, pour les gens, qui vous côtoie. Vous ne pouvez pas expliquer ce qui vous lie vraiment. Peut-être que c’est le peu d’âge d’écart que vous avez qui vous rend si complice. Peut-être que c’est le fait que vous vous soyez toujours vue qu’une semaine sur deux environ et que le manque à été créer depuis toujours. Peut-être que c’est aussi son métier et son devoir de communication qui fait que vous vous entendez aussi bien. Tu n’as pas vraiment de réponse à cela, mais peut-être que lui, en tant que psychologue, il a la réponse à la question du pourquoi vous êtes si complice.

Ton père te raconte alors son anecdote, sans trop en dire. T’es plutôt déçue, d’habitude il est plus bavard que ça. Il ne dit rien, c’est presque perturbant, parce que tu ne sais pas trop quoi lui dire non plus. Tu réfléchis alors à ce que tu pourrais bien raconter à ton père, même si ta vie en ce moment, n’est pas très folle.

« Elle n’est pas fameuse ton histoire, t’aurais pu développer un peu plus. »

Tu aimes les détails croustillants. Il aurait pu t’expliquer comment ça, c’est passer ou bien même au moins comment le mec était physiquement, histoire que tu imagines la scène. Mais non, tu sais que cette anecdote en restera là. Si ton père ne te dit pas tout, tout de suite, il ne te dira rien.

« Au fait, je ne t'ai pas dit. J’héberge un ami en ce moment chez maman. Bon, j’ai dû le faire passer pour mon mec pour qu’elle accepte plus facilement, mais ça veut dire que si je dois venir chez toi, il faudra que je l’amène aussi. »

C’est vrai que tu héberges Zero chez ta mère depuis moins d’une semaine. Il squatte ta chambre, c’est toujours plus confortable qu’un banc dans un parc ou bien dans un carton sous un pont. Tu aimes aider les gens, un jour, ça te feras sûrement défaut.

elle n’est pas fameuse ton histoire, t’aurais pu développer un peu plus. un petit rire t'échappe aux mots de ta fille, et tu esquisses un petit sourire face à la rouquine, haussant les épaules l'air de rien, glissant une main dans ta nuque un bref instant.
il n'y a pas grand chose à raconter, en réalité.
peut-être parce que ton esprit est occupé par quelqu'un d'autre,
que tu t'en fiches bien des hommes qui veulent essayer de te tourner autour.
tu te pinces les lèvres un bref instant. ouais, tu n'en as pas grand chose à faire ces derniers temps. prénom qui semble tourner dans ton esprit, qui semble hurler au loup. tu secoues un peu la tête, retenant un léger soupir et venant boire une nouvelle gorgée de soda, avant de grignoter une frite ou deux.

au fait, je ne t'ai pas dit. j’héberge un ami en ce moment chez maman. bon, j’ai dû le faire passer pour mon mec pour qu’elle accepte plus facilement, mais ça veut dire que si je dois venir chez toi, il faudra que je l’amène aussi. tu fronces un peu les sourcils aux mots de ta fille.
un ami ? qu'elle fait passer pour son mec ? ça ne te plaît pas vraiment, comme histoire. tu te  pinces les lèvres un instant. et qui est cet ami en question ? tu demandes finalement, appuyant un peu sur la fin de ta phrase. non, tu n'aimes pas vraiment l'idée, même si tu n'as plus grand chose à dire sur ses fréquentations. de toute manière, tu ne pourrais pas l'en empêcher. elle est grande, et tu n'es plus là, à la surveiller. et pourquoi est-ce que tu dois héberger un ami chez ta mère ? tu demandes finalement en haussant un peu les épaules. tu me le présenteras. ce n'est même pas une question, en réalité. de toute manière comme elle le dit elle-même, si elle doit venir passer quelque jour chez toi, elle sera bien obligée de l’amener avec lui.