sweet coffee. (raphael)

L'envie d'envoyer valser sur les roses le radio réveil, ne t'était pas venue à l'esprit ce matin là. Tu t'étais juste contenter de l'éteindre avant d'enfouir a nouveau la tête sous la couette et ton meilleur ami l'oreiller. Le manque de sommeil de ces jours derniers se faisait sentir quand bien même tu ne sais que le récupérer ne serait que peine. Ton cellulaire vibre bourdonne telle une abeille sur la table de chevet, un énième appel que tu ne prends même pas la peine de prendre. Tu le rejettes. Aujourd'hui tu n'as pas envie de t'embêter à répondre ou à détailler. Aujourd'hui c'est la journée intitulé « pour toi » - au moins juste pour la matinée. Le but c'est la flemmardise la plus totale. Oui c'est certain. D'ailleurs c'est pour cela que moins d'une demi-heure plus tard, tu es vêtue d'une tenue sportive, les écouteurs sur les oreilles, en train de courir dans les environs du parc de ton quartier. Tu étais une pile alcaline, tu avais besoin d'être constamment en mouvement. Un besoin essentiel pour te tirer de tes songeries qui n'en finissent guère d'exister. Heureusement la musique de la langue latine fait le job. Ton cœur bat rapidement dans ta poitrine lorsque de nouveau ton téléphone vibre de nouveau. Raphael. Son prénom n'était pas dans la liste noire, au contraire. Il faisait partie des gens qui te rendais toujours le sourire, surtout en ce moment. Tu réponds et il te propose de te rejoindre à quelques pas de là. Tu repars au pas de course rythmé afin d'aller chercher des cafés, cette fois il sont pour toi. Cet achat effectué, tu marches avec calme afin de reprendre la contenance de ta respiration. L'ainé des Caplan est déjà, toujours en avance comme à son habitude.  « Toujours en avance, ça ne changera pas, hm ? »

@Raphaël Caplan

l'avantage de travailler à son propre compte, c'est de choisir des jours ou tu n'as pas envie de travailler, ceux ou tu ne fixeras aucun rendez-vous, tout simplement parce que t'as envie d'être tranquille, posé chez toi. ou passer un peu de temps avec ta fille, ou un de tes frères. oui, c'est un gros avantage duquel tu ne pourrais plus te défaire, maintenant.
aujourd'hui, tu as décidé de ne pas enclencher ton réveil, d'en profiter un peu, pour une fois. pourtant réveillé pas très tardivement. aux alentours des huit heures trente. mais c'est déjà mieux que d'habitude. tu glisses une main contre ton visage, traîne ta carcasse sous une douche bien méritée, restant sous l'eau quelques minutes de trop. et puis, finalement, tu as eu écho de ce jour de repos accordé à paola. figure féminine que tu considères comme faisant partie de la famille. petit bout d'femme que t'as envie de protéger de tout ça, de toute cette vie.

quelques messages envoyés et un point de rendez-vous fixé quelques minutes plus tard. tu jettes un coup d’œil à l'heure, avant de te mettre en route. tu n'as pas une route immense à faire non plus, mais ce serait mal te connaître que de penser que tu n'arriveras pas avec un peu d'avance. tu n'es quasiment jamais en retard, question de politesse pour les autres. et de respect. au fil des années, tu as pourtant appris à ne pas exiger cette rigueur de tout le monde. néanmoins, tu sais que la jeune femme ne se fera pas attendre. juste le temps pour toi de glisser une cigarette entre tes lèvres et de l'allumer.
toujours en avance, ça ne changera pas, hm ? tu tournes la tête, esquisses un petit sourire et hausse les épaules l'air de rien face à la brune. tu m'as déjà vu en retard ? tu glisses en riant un peu, venant saluer paola d'un baiser contre sa joue, la cancéreuse tendue loin à l'opposé pour ne pas l'intoxiquer. comment tu vas ? que tu demandes ensuite, observant sa tenue un instant. courir, tu en serais bien incapable aujourd'hui. fumeur des premiers temps, tes poumons protesteraient bien trop rapidement.