Haut les mains (Ft. Xena)

Dans notre boulot, on sait souvent lorsqu'on commence, mais jamais réellement lorsqu'on termine la journée. En soit, ça n'est pas très grave et ça ne me dérange pas du tout puisque chez moi il n'y a personne qui m'attend. Pas d'enfant à coucher, pas de femme à combler, autant dire que je suis libre comme l'air, je suis simplement amoureux de ma collègue, mais ça évidemment c'est un secret que je garde bien à moi. Ce soir, fait assez étonnant je termine ma journée à vingt heures, notre dernière enquête étant bouclé il est temps de fêter ça comme à chaque victoire dans le bar de la ville, notre QG en quelque sorte. Tout le monde doit se retrouver là-bas, je m'y rends à pied, laissant ma voiture sur le parking du commissariat. Pour me rendre au bar, je passe par les raccourcis à savoir les petites ruelles, ça n'est pas très bien éclairé, mais ça va plus vite pour arriver au bar et puis, je sais que je ne risque rien je sais me défendre même si je ne possède pas mon arme de service sur moi, j'ai tout de même ma plaque de flic et ça en général, c'est bien plus efficace qu'une arme. Encore quelques mètre à pied et je serais enfin arrivé, d'ailleurs je reçois un SMS d'Adam pour me demander où je suis et c'est avec un petit rire que je lui réponds que j'arrive, que je ne suis plus très loin et qu'il me commande une bière. Adam étant en plus d'un collègue, un meilleur ami avec qui on rigole beaucoup.

Tu sors de chez Cleo. Cleo, c’est l’une de tes meilleures amies d’enfance, toutes les deux, vous vous connaissez depuis toujours. Vous avez toujours fréquenté les mêmes écoles. Vous avez toujours fêté vos anniversaires ensembles. Vous ne pouvez rien vous cacher, vous vous connaissez trop bien. Tu as passé l’après-midi avec elle, à faire les magasins. Tu as mangé un petit truc chez elle avant de partir. Ce soir, tu dois rentrer chez ton père. Chez ta mère, c’est plutôt compliqué en ce moment, tu préfères la présence de ton père, même si celui-ci travaille beaucoup. Tu as ta chambre, ton environnement, tu fais ta vie tranquillement. Tu es à pied. Plus de bus à cette heure-là et tu n’as pas pris ta voiture. Tu ne veux pas déranger ton père pour qu’il vienne te chercher, alors pas le choix, tu rentres à pied, même si y a un petit bout pour aller jusqu’à chez-toi. Tu aurais pu demander à Cleo de te ramener, mais ça ne t’es pas venue à l’esprit. Tu passes par les petites ruelles. Tu connais la ville comme ta poche, alors tu sais par où passer pour rentrer plus rapidement chez toi. Mais apparemment, c’était sans compter l’homme, tout de noir vêtu, qui vint à toi t’agresser pour avoir de l’argent. Réflexe, tu te mets à crier, tout en serrant ton sac fort contre toi. Il y a trop de choses précieuses dans ton sac. Tu pourrais lui donner de l’argent, mais tu sais qu’il ne s’en contenterait pas, qu’il voudrait ton sac, tes papiers, ton téléphone… Tu sais que tu aurais dû suivre des cours de self défense, mais là c’est trop tard. Tu continues de crier, espérant que quelqu’un t’entende et vienne à ton secours, ou même, appelle la police.

J'ai hâte de boire ce verre avec mes collègues, c'est quand même bien de se retrouver après une aussi longue journée pour décompresser, rire et surtout penser à autre chose. Après ce verre, je rentrerais chez moi pour passer une bonne nuit, du moins je l'espère puisqu'en ce moment mes nuits sont assez courtes, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Je ne sais pas si Avery sera de la partie, elle semblait avoir des choses à faire pour sa famille à l'approche du week-end qui arrive à grand pas. Qu'importe puisque de toute façon je la retrouverais demain au bureau. J'avoue être légèrement déçu si elle n'est pas là, mais ça passera demain tout ira mieux. Bref, je réponds au message d'Adam en lui disant que j'arrive et au moment où je range mon téléphone j'entends un cri d'une femme visiblement en détresse. Forcément mon rôle de flic reprend le dessus et je me précipite dans cette ruelle sombre d'où provient le cri. Lorsque j'arrive sur les yeux je repère une demoiselle visiblement en train de se faire agresser par un homme.

« Police ! Les mains en l'air, coller vous au mur ! »

Je n'ai pas d'arme, mais dans le noir l'homme ne voit que des ombres. Je porte alors ma main à ma ceinture comme si mon arme était toujours là. L'homme en question prend la fuite et disparaît à la première intersection. Je me reporte alors à la demoiselle.

« Vous n'avez rien ? Il vous a volé quelque chose ? »