défier le hasard (xena)

DÉFIER LE HASARD
les traits tirés de ses nuits sombres passées dans le brouillard du silence, orion se noie. dans les journées à rallonges. dans le calme d'un appartement vide. dans l'absence. pour seule compagnie cette sensation étouffante de n'être plus entier. parce qu'il lui manque une partie de son coeur, une partie de sa chaire, son entité. sa fille.
et colère et tristesse se fondent en un mélange confus.
orion, c'est ses phalanges qu'il esquinte quand elle lui rabâche un énième non. c'est son myocarde qui se brise un peu plus quand elle refuse de lui donner une adresse, qu'elle le menace d'un injonction dénuée de sens. et parfois l'étincelle renaît quand en fond sonore retentit la mélodie de ses cordes vocales.
et à nouveau l'obscure réalité.
la distance. l'absence.

orion s'affaire, s'occupe. tous les moyens sont bons pour ne pas tomber dans le vice qui l'attend, roulé à la perfection, dans le fond de sa poche arrière. il est distrait, inefficace. qui pourrait l'en blâmer ? traîné de force dans les locaux d'un partenaire, il en oublierait presque la situation merdique dans laquelle il s'est fourré. que sa compagne s'est transformée en salope. que sa gamine lui manque.
puis une divinité. un ange tombé du ciel.
le portable qui vibre. un nom qui attise sa curiosité. xena.
rejoins moi au parc asap.
surprise à la clé.
indice : petite, mignonne.
le myocarde qui s'affole. orion ne s'excuse pas. il s'éclipse. l'espoir au fond des prunelles. l'impatience lui battant les tempes. xena qui défie le hasard, quelques minutes de bonheur pour réchauffer son coeur.
et il attend de l’apercevoir, de l'entrevoir. parce qu'elle doit y croire à ce hasard malencontreux. à cette folie du destin qui les réunit enfin.

@xena caplan

DÉFIER LE HASARD
C’est les vacances scolaires. Pour toi, comme pour la plupart des étudiants, de la maternelle à la faculté. T’es plutôt contente d’avoir un peu de temps pour toi. Hors de question de trouver un boulot d’étudiant, ça t’enlèverais trop de temps que tu consacres à profiter de la vie. Mais, aujourd’hui, tu ne vas pas tellement profiter de la vie, même si tu as bien l’intention que cette journée soit bonne. Aujourd’hui, tu vas garder une petite princesse. La fille d’Orion. Cela fait quelques années maintenant que tu gardes Jade, au début, ses parents étaient encore ensemble et c’était plus simple, maintenant qu’ils sont séparé, c’est un peu plus compliqué. La mère de Jade à quand même décidé que tu resterais sa baby-sitter pour ne pas trop perturber la petite fille. Elle ne sait pas que tu es toujours en contact avec Orion, le père de Jade. Tu joues sur deux tableaux avec elle, mais dans un sens, elle n’a pas besoin de savoir ce que tu fais pendant ton temps libre, ni connaître toutes les personnes que tu côtoies.

Alors aujourd’hui, tu gardes Jade. Dès 9 h, tu te diriges chez la maman de Jade. La petite est déjà réveillée, toute excitée à l’idée de passer la journée avec toi. La matinée se passe entre petit-déjeuner, télévision et préparation pour sortir. Pour le déjeuner, la mère de la petite avait déjà tout préparé, plus qu’à faire réchauffer. Mais aujourd’hui, il fait beau, alors tu as bien l’intention de sortir la petite pour qu’elle profite du soleil. Puis, aussi, qu’elle voit son père, qu’elle n’a pas vu depuis un petit moment. Tu mets le manteau à la petite fille, ses chaussures, puis main dans la main, vous marchez tranquillement jusqu’au parc. Entre temps, tu as bien sûr envoyé un texto à Orion, pour le prévenir qu’il fallait qu’il se rende au parc, avec pour indice, le fait qu’il aurait l’occasion de voir sa fille.

Vous voilà arrivé au parc. Jade voit le glacier et te réclame une glace. Elle te fait comprendre qu’elle n’a pas pris de dessert. Sois disant, elle n’avait plus faim tout à l’heure, mais alors pour de la gourmandise, il y a toujours une petite place ! Tu envoies alors un texto à Orion pour lui dire que vous êtes au niveau du glacier, pour qu’il vous trouve plus facilement. Tu paies une glace à la jeune fille, tu t’en prends une également, parce que oui, il n’y a pas de raison que tu te fasses pas plaisir également. Vous vous installez ensuite sur un banc et tu occupes la petite fille tranquillement, en attendant qu’Orion arrive. En espérant qu’il arrive.

@Orion Popescu